Compte Rendu Olivier
Qu’est ce une Lyon-Mt Blanc ??
Non je ne devrais même pas poser la question, car elle n’appelle aucune réponse pour les cyclos de Manissieux ainsi que ceux de toute la région.
Une LMB, c’est un long, très long ruban d’asphalte sur lequel chaque participant a à l’esprit un vieil adage « à départ de cheval, arrivée d’âne ».
C’est pour moi la cinquième participation à ce raid. Pas la plus simple.
Les représentants du SC Manissieux sont, Jean Paul B. le sage, Joël V. le rieur, Guillaume B. le prudent, Antoine L. le fougueux et Jean Phi l’anxieux, mon binôme.
Anxieux je le suis tout autant devant la tâche des 200km fois 2 et 6500m de grimpette dans le week-end. Toutes mes participations précédentes, j’ai pu les faire avec des gens d’expérience. Michel M. a été de toutes. Cette année, plus ces grands sages auprès de nous, il va falloir se débrouiller seuls.
Des Six de Manissieux, Jean Phi et moi sommes ceux qui avons le moins de kilomètres de préparation. Il est donc très naturel qu’un peu plus de prudence s’impose. Les quatre autres on fait leur vie à l’avant du long cortège, avec sûrement plus de gourmandise.
La météo sur cette édition est éblouissante, et peut être un peu trop chaude. Mais tout à fait propice pour apprécier les panoramas qu’offrent la Croix-Fry, les Aravis.
Une telle épreuve demande une belle organisation. Le CTL fort de ses 73 ans d’expérience, c’est montré impeccable.
Qu’est ce qui peut motiver une participation sur une LMB ?
L’envie de marcher sur les traces des anciens, 74 ème édition quand même. Ou peut être le coté challenge qu’offre le raid au long cours. Pour ma part c’est un peu des deux…
On est toujours humble face à une telle entreprise, je le suis doublement comme JeanPhi.
L’objectif étant de boucler la boucle…on est prêts !!
Je suis sensible à certaine chose dans mon existence. Les sourires réconfortants, les encouragements dans l’effort, la compassion dans la difficulté… La gentillesse de ceux qui ont la charge de nous accompagner est à souligner.
Combloux, charmante bourgade au pied du plus haut sommet d’Europe est notre lieux d’accueil. Plus particulièrement un lycée professionnel et ses chambrées de lycéens quelque peu spartiate. Bon ok, on a qu’une nuit à y passer. Le soir on a même le plaisir de retrouver Patrick J. qui est venu pour participer à la cyclo, Megève-Mt Blanc. Il est ambitieux, il projette de se confronter au grand parcours 150km 4800m d+. L’étape du Tour est dans un coin de sa tête avec les exigences, qui accompagnent un tel projet.
Nous nous retrouvons tous dans ce grand réfectoire à refaire les 200km de la journée avec la fatigue dans les jambes…Toujours un temps magique que ces instants, entre nous tous… Il est évident que cette fatigue doit être évacué, qu’il va falloir aller vite retrouver nos chambrées.
Nous quittons rapidement Patrick, que nous retrouverons demain sur la ligne de départ à Megève.
Une deuxième étape ne peut pas commencer mieux que par une crevaison, et mieux encore se reproduire une nouvelle fois quelques kilomètres plus loin, et encore une fois à moins de deux cents mètres. Il reste 175km et 3000m à gravir, je vous laisse imaginer l’état psychique. La compétence de celui qui fait la réparation des crevaisons n’est pas à remettre en cause. Le pneu était déchiré sur le flan au niveau de la tringle, chaque échauffement entraînait la crevaison.
C’est sans compter sur l’encadrement du raid, de la voiture suiveuse du CTL. Après détection du problème et le changement du pneu (merci mille fois à toi Christian M.), c’est reparti.
Je suis accompagné depuis le départ avec un « grand » Jean Phi, qui pondère chacun des excès qui me seraient venu d’avoir. Tout aurait pu se finir à Flumet.
Ces problèmes techniques nous ont propulsé à la fin du cortège, pas grave.
La côte d’Héry, la descente sur Ugine, la longue vallée après Albertville, les bosses qui se succèdent jusqu’à st Pierre d’Albigny nous rappellent qu’il faut encore s’économiser.
Le col du Granier, épouvantail depuis que nous l’avons reconnu quelques semaines auparavant. Une route dans les vignobles d’Appremont avec des pourcentages à deux chiffres sur plusieurs kilomètres confirmera les exigences que demande une LMB.
La chaleur est installée, heureusement les « désoiffeurs » du CTL et leur voiture suiveuse sont là ! On oublie le Granier, on se projette déjà sur les mille martyrs… C’est ça le vélo, une difficulté en cache une autre. Plus on fatigue plus on appréhende la suivante. Heureusement, que les paysages sont là pour occuper nos yeux. Les mille martyrs offrent de quoi nous faire penser à autre chose, que la difficulté.
Le temps passe que les ravitos sont de plus en plus attendus. Charavines et le lac de Paladru est le dernier avant l’arrivée. Après des heures à pédaler avec Jean Phi, c’est presque un choc de voir ce monde sur la plage du lac qui jouxte le ravito. A ce moment là on était d’accord que malgré la fatigue on préfère être sur notre vélo que dans cette masse bruyante.
Une dernière surprise nous a été donnée de découvrir. C’est à la mode que d’offrir aux cyclistes des raidars avec des pourcentages à deux chiffres les plus longs possibles. Celui là était en trop, aussi inutile qu’indigeste. Pour faire simple, je ne sais pas si il y eu de nombreuses personnes qui l’ont monté autrement qu’à pied.
Pourtant c’est en haut de ce mur que j’ai vu la plus belle image de mes 400km de vélo. Une petite fille tendant deux verres d’eau bien fraîche. Cette petite blonde venait de la maison d’à coté, juste en haut de la pente. Même si quelques mètres avant la voiture suiveuse nous avait déjà abreuvés, on ne pouvait pas faire l’offense à ce sourire nous tendant ces verres. L’initiative est belle comme une LMB réussie, bien gérée…
Car la fin est presque là.
La thématique du week-end est respectée jusqu’au bout…tu continueras à monter, toujours et encore.
Bourgoin-Jailleu est là, les voitures et sa dernière ligne droite, son dernier rond point.
Et cette 74eme édition sera bouclée…
Merci à toi, Jean-Phi, sans toi je n’aurais pas pu faire cela (je sais que tu penses la même chose à mon endroit).
On a passé plus de 20 heures ensemble sur les routes à traverser les départements de l’Isère, de l’Ain, de la Haute-Savoie, de la Savoie…
Unis dans la difficulté, et dans le plaisir de réussir ensemble ce challenge qu’a pu être ce LMB 2022.
Compte Rendu Jean Paul oui, Olivier, on commence à faire partie des vieux (sages ou pas) C’est donc toi qui en avait le plus à ton palmarès : 5 Personnellement que 3 Dans l’euphorie des relais, l’aller m’a paru super court et rapide ! En reprenant des groupes facilement, en enchainant bien jusqu’à la fin des Aravis ou j’ai laissé partir Joel et Antoine en me disant que j’allais bien revenir c’était sans compter sur des crampes que je n’ai que très rarement sous evaluation des besoins en boissons et barres NRJ avec la chaleur 2 minutes assis, et c’était reparti tranquillement Bonne convivialité à Combloux et bonne ambiance comme d’habitude
Le lendemain c’était reparti
Nous n’avons vu que la 1 ère crevaison d’Olivier, mais le réseau des ravitos a bien fonctionné car Christian M (qui donne le bonjour à Manissieux et à Marc Chagny) nous avait prévenu des problèmes solutionnés
Cette fois mon compère c’était Antoine bien fougueux en effet, avec un autre jeunot bien en forme
Aussi affolés au plat qu’en descente et regroupement en haut des bosses
Nous n’avons pas trop trainé lors des arrêts
Et avons le même problème
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- Fort échauffement sous les pieds
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- Ce qui ne nous a pas empêché de profiter du paysage à tous les instants et de savourer la chance d’avoir les capacités de faire ce truc là dans de bonnes conditions
Bien sûr Col du Granier : une belle vacherie, mais nous étions prévenus Et le dernier raiders, 17à 18 % pendant un bon moment
Bien qu’à l’avant des groupes, la moitié de notre groupe est monté à pied (5/10)
J’ai apprécié mon 34/34 et pensé à tous les vendeurs qui pensent que ce n’est pas un braquet de cycliste
Cycliste ou pas : Peu importe, ça monte
La fin était plus difficile que d’habitude
J’avais le souvenir de 50 – 80 km de plat ou il suffisait de prendre des relais ou de se planquer dans les roues
Là, c’étaient vraiment des routes de cyclotouristes, avec du relief, des routes en tôle ondulées, des descentes que j’ai trouvé dangereuses
Ou c’était de suivre Antoine et le 3 -ème compère + un gars de parilly qui était dangereux !
En tout cas, un peu éprouvé à la fin quand même
Et félicitation au CTL pour cette épreuve bien organisée
Bravo à Olivier, Jean-Philippe, Guillaume, Joel et Antoine qui ont bien représentés manissieux
C’est encore le Cycloteam 69 qui a gagné le jambon !